Transfert & partenariat

Le CBGP entretient un partenariat privilégié et de longue date avec un vaste panel d’institutions des Suds.

Ce partenariat est facilité par la mise en œuvre de différents outils soutenus notamment par l’IRD (ex. allocations de recherche pour des thèses au sud, Actions Thématiques Structurantes, Jeunes Equipes Associées, le réseau international de recherche au Sud IRN West African Network on Biological Invasions, l’observatoire ObsMICE). 
Il a pour principaux objectifs d’une part le partage de savoir-faire au travers de l’implémentation de recherches collaboratives, et d’autre part, lorsque cela s’avère pertinent, le renforcement des capacités des institutions partenaires au travers du co-encadrement d’étudiants de licence, de master et de thèse, de la dispense de cours théoriques et pratiques et d’appuis au montage de formations académiques. En particulier, nos agents de l’IRD collaborent activement avec leurs collègues des universités ouest-africaines (ex. Universités Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal, Abdou Moumouni à Niamey, Niger, et d’Abomey-Calavi à Cotonou, Bénin) sur des questions d’identification, d’écologie évolutive et de gestion d’organismes d’intérêt agronomiques (rongeurs et insectes ravageurs des stocks et des cultures, insectes auxiliaires des cultures) et sanitaires (rongeurs réservoirs de pathogènes humains et animaux).

Ce partenariat se matérialise par de nombreuses mobilités tant nord-sud (missions de courte et moyenne durée, expatriations) que sud-nord (accueils de collègues et d’étudiants dans notre laboratoire). Par ailleurs, et de plus en plus, nous cherchons à promouvoir, faciliter et consolider les collaborations directes entre nos partenaires des Suds au travers de réunions collectives ainsi qu’au travers d’écoles chercheurs proposées à des collègues issus de différents pays. Cette mise en réseau permet à la fois l’acquisition partagée d’approches innovantes, le partage de leurs expériences respectives et le montage de projets communs.

Le CBGP s’est par ailleurs largement impliqué dans le transfert de technologies au service des secteurs de l’environnement, de la sécurité alimentaire et de la santé publique en Afrique de l’Ouest et à Madagascar. Ceci s’est notamment traduit par la mise en place et l’accompagnement de différentes plateformes techniques de recherche, de formation et d’expertise. 
A titre d’exemple, au Sénégal, le laboratoire BioPass (convention ISRA-UCAD-UGB-Cirad-IRD) abrite depuis ??? des plateaux d’entomologie, de parasitologie, de préparations ostéologiques de petits mammifères et de biologie moléculaire où recherches et formations pratiques sont désormais menées en routine. 
Au Niger, le laboratoire MoleCult, hébergé depuis 2014 par le Centre Régional Agrhymet, permet des expérimentations de biologie moléculaire sur les ravageurs des cultures et l’organisation de Travaux Pratiques à destination des étudiants de l’université qui ne dispose pas des équipements nécessaires pour ce type d’enseignement. 
Plus récemment, au Bénin, un partenariat original a vu le jour entre le CBGP, le Port Autonome de Cotonou (premier agent économique du pays), l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, le Centre de Recherche d’Entomologie de Cotonou et l’Institut International d’Agriculture Tropicale et a permis l’installation de la première Plateforme Portuaire de Surveillance Environnementale d’Afrique et au-delà. Cette dernière abrite plusieurs experts béninois (dont plusieurs sont co-encadrés et formés par les agents du CBGP) au sein des locaux du port afin qu’ils assurent la surveillance et la gestion des espèces envahissantes susceptibles d’être importées ou exportées via le trafic maritime. 
Toutes ces initiatives contribuent largement à l’autonomisation technologique, logistique et financière de nos partenaires africains à laquelle nous travaillons activement. Enfin, à Madagascar, un appui à l’optimisation de certains protocoles de détection de pathogènes (ex. méta16S bactérien, qPCR) est proposé depuis 2022 à l’Unité Peste de l’Institut Pasteur de Madagascar, ce qui permet de renforcer directement les capacités locales du système de santé national.

La processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa
Cette mise en réseau permet à la fois l’acquisition partagée d’approches innovantes, le partage des expériences respectives et le montage de projets communs